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Henri François Joseph Vieuxtemps, né le 17 février 1820 à Verviers(Belgique) et décédé le 6 juin 1881 à Alger (commune de Mustapha), est un violoniste et compositeur belge, l'un des plus célèbres du XIX siècle.
Son père Jean-François, luthier amateur et violoniste, lui donne ses premières leçons de violon, avant de le confier au violoniste Joseph Lecloux-Dejonc (1798-1850). Il se produit en public dès l'âge de six ans dans la salle de la Société du Cabinet littéraire, place des Récollets aujourd’hui place du Martyr à Verviers et, en l'espace de deux ans, il est acclamé pour ses interprétations d'un concerto de Rode, ainsi que d'un double concerto pour violon de Kreutzer, qu'il joue avec son professeur au Théâtre de Verviers. Après des études à Bruxelles, il se rend avec son ami Charles-Auguste de Bériot à Paris, où ses débuts comme violoniste sont remarqués. Il revient un an plus tard à cause de l'instauration de la Monarchie de juillet et du mariage de Bériot avec la Malibran qui chante au Théâtre royal de la Monnaie. Revenu à Bruxelles, Vieuxtemps perfectionne sa technique. Au cours d'un voyage en Allemagne en 1833, il noue des liens d'amitié avec Louis Spohr et Robert Schumann, qui le comparent à Paganini.
L’hiver 1835-1836, il suit des études de composition à Vienne chez Simon Sechter, et à Paris avec Antoine Reicha. Sa première composition, publiée plus tard comme Concerto no 2, date de cette période. En 1837, devant un public très attentif, il joue son Concerto no 1 à Saint-Pétersbourg. Résidant à Paris, il continue avec grand succès son travail de composition.
Après un voyage en demi-teinte en Amérique en 1843-1844, il se marie le 15 octobre 1844 avec la pianiste viennoise Joséphine Eder, de cinq ans son aînée et qui deviendra son accompagnatrice pendant plusieurs années. En 1846, il part pour six ans en Russie, comme musicien à la Cour de Nicolas Ier, et comme soliste au Théâtre impérial. À l'époque où il exerce cette fonction, il compose quatre concertos pour violon. Il fonde l'école de violon du Conservatoire de Saint-Pétersbourg.
En 1856, il s'installe au calme près de Francfort, à Dreieichenhain [archive], ce qui ne l'empêche pas de se rendre une seconde fois aux États-Unis en 1857, tournée qui est un succès. En 1866, on le retrouve une fois de plus à Paris, poursuivant sa carrière internationale. Deux ans plus tard, le 19 juin 1868, sa femme succombe au choléra et meurt dans ses bras1. Après une troisième tournée américaine en 1870, au cours de laquelle il donne une centaine de concerts, il retourne en Europe en juin 1871 et accepte le poste de professeur de perfectionnement en violon au Conservatoire de Bruxelles au mois de septembre suivant.
En 1873, alors qu'il déborde d'énergie et de force, il est victime d'une attaque qui le laisse partiellement paralysé, ce qui le force à abandonner ses activités de violoniste et de pédagogue, sa classe de violon au Conservatoire de Bruxelles étant confiée à Henry

. Il continue à composer, frustré de devoir laisser interpréter ses œuvres par d'autres solistes, et enseigne en privé à Paris, notamment de 1875 à 1878 à son élève le plus illustre, Eugène Ysaÿe. En 1879, un grand affaiblissement de la vue, puis une hémiplégie lui ôtant l’usage de la main gauche, l’oblige à cesser de jouer. Il démissionne alors définitivement du Conservatoire de Bruxelles. Le mal augmentant toujours, on lui recommande d’aller dans un pays chaud, et il part pour l’Algérie où il suit un traitement dans la maison de santé de son gendre Édouard Landowski à Mustapha Supérieur, dans la banlieue d'Alger; le 6 juin 1881, victime d’un ultime accident cérébral, il y succombe à l'âge de 61 ans. Le 28 août 1881, ses cendres sont rapatriées en Belgique et des funérailles en grande pompe sont organisées à Verviers; dans le cortège funèbre, son élève Eugène Ysaÿe porte le violon Guarnerius de 1741 qui appartenait à son maître.
Henri Vieuxtemps a eu deux enfants:
-Julie (1846-1882), qui épouse en 1873 Édouard Landowski, médecin; mère du sculpteur Paul Landowski, elle est la grand-mère du compositeur Marcel Landowski et de la pianiste Françoise Landowski.
- Maximilien Vieuxtemps (1848-1926), ingénieur civil et administrateur de la Société de construction des Batignolles; père de Jean Vieuxtemps, il est le grand-père de la pianiste Jeannine Vieuxtemps (1928-2021) et de Françoise Vieuxtemps-Briolle (1931-).
 

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