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Le refus de Louis XVI d'éloigner les troupes étrangères, le renvoi du populaire NECKER, enfin la réponse hautaine que le monarque avait faite le 13 juillet à la délégation venue le voir sur mandat de l'Assemblée nationale portèrent à son comble la fureur des parisiens qui le lendemain, forts des 28000 fusils et 20 canons enlevés au palais des invalides, envahirent la place de la Bastille et se rendirent maîtres du donjon après cinq heures de combat inégal.
Le peuple héroïque avait eu 95 morts et 73 blessés, les assiégés un mort seulement et un blessé. Du point de vue militaire était naturellement imprenable sans l'aide d'une armée de métier pourvue de grosse artillerie, mais les parlementaires bénévoles, qui avec une folle audace, étaient parvenus auprès du gouverneur et des assiégés avaient brossé un si sombre tableau des développements prochain de l'insurrection que les défenseurs capitulèrent.
Cette victoire populaire ne donne pas lieu à représailles contre les 114 hommes de la garnison (Suisses et invalides) , seul leur chef le Marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, fut lapidé par la foule et sa tête promenée au bout d'une fourche. Des sept prisonniers ainsi délivrés, deux étaient devenus fous, le troisième portait une barbe blanche qui lui tombait jusqu'aux genoux , achevant sa trentième année de détention, il se croyait sous Louis XV.
Le surlendemain, une délibération du comité permanent de l'Hôtel de Ville décidait la démolition de la Bastille, symbole d'un régime périmé. Puissent les dernières bastilles s'il en existe encore sur cette terre, disparaître un jour pour la gloire de l'homme.

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